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Les conditions de naissance d’Insaniyat. Contexte, contraintes et défis

 a paraitre Insaniyat-89di Nouria Benghabrit-Remaoun [*] 

Cette réflexion sur l’historique de la revue Insaniyat, menée au sein d’un Workshop [1] portant sur l’état des lieux et perspectives pour la revue, a été possible grâce à la disponibilité et le soutien du directeur de la publication (directeur du Crasc Pr. Menaa) et de la rédaction (Dr Benzenine) avec le Comité de rédaction. Elle nous a permis de faire un retour sur une expérience, celle de la naissance et du développement de la revue Insaniyat, âgée de 26 ans et qui est à son 100ème numéro.

La nécessité d’évoquer aujourd’hui des questions articulées autour de cinq axes, s’est posée d’elle-même. Le premier axe concerne les conditions de naissance d’Insaniyat, sur le processus de mise en place des normes scientifiques d’évaluation, sur le choix des thématiques à traiter, sur la question des langues de publication. Le second panel a abordé la question du rubriquage, en accordant un intérêt particulier pour la rubrique « position de recherche ». Le troisième point porte sur le travail de visibilité à construire et à déployer, sur le défi d’être dans les classements de revues, sur les référencements nécessaires pour la reconnaissance académique. Le quatrième, porte sur les rapports entre la revue, la direction de publication et l’entreprise de l’impression, sans négliger la question de la disponibilité de la ressource humaine pour l’évaluation des articles, le mode d’organisation interne de l’administration de la revue, l’aventure et l’expérience des premiers numéros, le rôle et l’action du comité de rédaction avec ses permanences et ses changements. Et le cinquième porte spécifiquement sur le parcours d’acteurs inscrit dans le cadre du renouvellement générationnel. Tous ces axes ont fait l’objet de la rencontre organisée sous format d’un workshop avec une participation ciblée.

Nous partirons de l’idée développée par le philosophe Paul Ricœur que « le sens d’une action n’est pas un donné immédiat mais un construit a posteriori ». Et c’est à un exercice de mise en ordre d’une expérience auquel nous allons nous astreindre aujourd’hui, voire à une mise à nu d’un vécu et d’autoévaluation d’un collectif de revue. Je rappellerai à titre d’information, que le programme des présentations a combiné la présence d’au moins 3 générations, 2 catégories professionnelles (académique et technico administrative) et enfin de genre.

Trois points focaux seront développés essentiels pour nous, de revisiter lorsqu’il s’agit d’analyser le processus qui a donné naissance à l’éclosion d’une revue ayant une ambition académique de reconnaissance internationale.

Nous avons en effet identifié 3entrées nous permettant d’apprécier les conditions de création d’Insaniyat: Le contexte, Les contraintes, Les défis.

insaniyat_85_86-small4801/Le contexte de la naissance d’Insaniyat

Nous scruterons celui-ci en mettant dans un premier temps l’accent sur les mutations majeures du point de vue aussi bien institutionnel national celui de l’organisation scientifique de la recherche, particulièrement le changement de paradigme relatif au principe d’organisation de la recherche à travers la prise en compte du passage du mode 1 au mode 2 [2], c’est à dire du travail solitaire (thèse) au travail  collectif mené au sein d’équipes de recherche et plus largement de communautés scientifique, et enfin de revenir sur le contexte sociopolitique que je vous inviterai à revisiter aussi. Dans un second temps nous ferons référence à la dimension subjective qui est celle de l’engagement d’une équipe et nous finirons ce point relatif au contexte par le paysage éditorial de 1997.

La naissance de la revue en tant que revue thématique est actée comme un aboutissement à la confluence de mutations majeures accompagnées d’une longue série de débats et d’échanges entamés dès 1993, soit un an après la création du CRASC. L’histoire de la revue est intimement liée à celle du cadre institutionnel ayant permis et encouragé le montage de la revue tout en garantissant, à partir d’un contrat moral établi entre la direction du centre et l’équipe de pilotage, le respect d’une autonomie scientifique totale et une séparation des pouvoirs entre la responsabilité administrative de celle du scientifique. La dynamique de développement du centre à tous points de vue –recherche, moyens financiers, infrastructure, réseau de chercheurs va impacter positivement la revue. Aussi, un bref rappel resituera le cadre institutionnel.

La création du CRASC ne s’est pas fait ex nihilo, mais a bénéficié de l’expérience collective des chercheurs du CERDRO (issu de la restructuration de l’Office national de la recherche scientifique ONRS) d’abord puis de celle menée au sein de l’unité de recherche URASC (Unité de recherche en anthropologie sociale et culturelle de l’Université d’Oran).

Malgré un contexte politico-institutionnel plutôt instable avec des changements entre 1990 et 1997 à au moins 4 reprises de tutelle et de dénomination (Commissariat- Secrétariat d’état- Ministère délégué), les perspectives ouvertes avec le statut de centre national autonome avec un budget propre (en tant que CRD en 1992) ont permis une accélération et une intensification de la réflexion sur l’anthropologie et la multidisciplinarité, sur les supports de publication, l’organisation du travail. Ceci dit les échanges et les débats préparatoires à la Loi programme (1998-2002) à projection quinquennale, allait ouvrir la voie à des modifications et des nouveautés dans l’architecture du système national de recherche, ceci à travers la création de nouveaux instruments et de nouveaux dispositifs de financement avec les EPST, le FNRSDT et les Programmes nationaux de recherche (PNR). De fait nous nous sommes saisis de cette opportunité pour faire du centre un espace stratégique de recherche et de l’inscrire dans une dynamique d’insertion au sein de la communauté scientifique nationale et internationale. En 1996, le CRASC a été chargé par le MESRS de piloter l’opération d’élaboration des contenus du programme prioritaire «Population et Société»; après 8 mois de travail, un rapport fut remis en 1997 identifiant 7 domaines de recherche, 31 axes et 119 thèmes. En 1999 la DCR (Direction de la coordination de la recherche) a désigné le CRASC comme organe pilote.

Les réflexions animées au sein du Centre de recherche autour de la question: comment articuler le principe de souveraineté dans l’élaboration scientifique de la recherche et la nécessité de répondre à la demande sociale, a impacté les débats au sein de la revue. Des discussions intenses révélant des postures différenciées voire contradictoires qui, tout en laissant ouverte la question, n’a pas empêché notre investissement dans les programmes nationaux de recherche et les demandes d’expertise formulées par les pouvoirs publics. C’est grâce à l’investissement d’un collectif d’enseignants-chercheurs et d’administratifs que les projets éditoriaux entre autres, ont pu être réalisés.

Les critères de choix des thématiques, étaient souvent inspirés de trois sources: les recherches dans les divisions, l’agenda institutionnel international et les débats scientifiques menés à l’échelon national et international.

Les familles de thématiques abordées de 1997 à 2023[3], année du 100ème numéro, peuvent être classées ainsi:

  • Histoire/mémoire/religieux/citoyenneté (14 numéros),
  • Espace, ville, mobilité (17 numéros),
  • Expression culturelle, imaginaire patrimoine et question linguistique (15 numéros),
  • Catégories et institutions sociales (enfance, femme, délinquance, jeunes, école, famille, personnes âgées) (11 numéros),
  • Thématiques 1ères recherches (2 numéros),
  • Divers (6 varias): travail, sport, santé, socio-anthropologie en devenir.

Depuis le premier numéro d’Insaniyat jusqu’à la dernière parution (dernier trimestre 2023), le contenu de la rubrique “position de recherche” révèle l’existence de “traditions institutionnelles” assurant la valorisation des travaux des jeunes chercheurs. Cette initiative est attribuée à l’intérêt incessant du Centre de recherche et de sa revue pour la question de la formation par la recherche, contribuant à l’existence d’un espace de discussion des problématiques et des paradigmes dans le domaine des SSH en Algérie.

En déménageant en 1996 dans un nouveau site du Crasc (toujours à la Senia) constitué d’un immeuble de 4 étages 680m2, acquis et encore non finalisé deux années auparavant, alors que nous occupions deux appartements de 140m2 au niveau de l’ENSEP et immeuble qui a été aménagé pour les besoins de la recherche. A signaler pour information, que le Crasc allait se déplacer sur un autre site mais cette fois-ci conçu dans une architecture dédiée à la recherche en 2011. Cette nouvelle infrastructure d’Es-Senia, inaugurée avec l’organisation d’un colloque coordonné par Pr. Guerid Djamel, publié depuis, sur «l’université aujourd’hui», a permis un redéploiement dans l’organisation physique mais aussi scientifique des activités de recherche. Elle a permis également de consolider l’engagement consensuel d’une équipe pour qui, rendre compte et redevabilité avait du sens, exprimé dans le souci de promouvoir via la revue principalement, les résultats des travaux de recherche inédits et de réflexion. D’être un espace d’expression et de publications pour des universitaires ayant refusé l’exil comme seule alternative à la survie. La revue se voulait également comme une contribution en tant que point de rencontre pour une communauté scientifique en construction. Il est intéressant de signaler que c’étaient des textes manuscrits qui étaient déposés, et c’était le CRASC qui prenait en charge la dactylographie. Cette pratique largement usitée, l’a été encore jusqu’en 2005. Le premier ordinateur acquis par le CRASC dans son premier site d’hébergement (1992-1996) l’a été en 1995, et c’est en 1996 dans le second site occupé, que nous avons pu réserver une salle complète pour des ordinateurs mis à disposition des chercheurs (1996-2011) et, ce n’est qu’en 2011 avec le 3ème site dédié à la recherche, que tous les bureaux et salles étaient dotés d’ordinateurs (2011 à ce jour).

Le paysage éditorial des SHS en 1997 était plutôt modeste et se réduisait en matière de revues à quelques publications: la Revue algérienne des sciences juridiques économiques et politique (RASJEP), la Revue du centre pour l’économie appliqué du développement, la revue Lybica et quelques autres publications épisodiques dans quelques universités.

insaniyat_98-small4802/Les contraintes rencontrées

Nous citerons trois catégories de contraintes: La première liée à la réglementation, La seconde liée aux dissensions internes, La troisième liée à l’environnement sociopolitique.

La faible expérience dans la pratique du travail collectif et l’organisation institutionnelle de la recherche s’est progressivement construite avec la loi programme, en 1998 puis le Fonds national de la recherche scientifique et du développement technologique (FNRSDT) en 1999, et une batterie de textes réglementaires instituant le comité sectoriel, le laboratoire, l’EPST…

L’absence de statut clairement établi du centre de recherche qui statutairement n’étant ni un Etablissement public à caractère administratif (EPA) ni Etablissement à caractère commercial (EPIC), le statut Etablissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) du centre n’intervenant qu’en 2003.

Un réseau de recherche formé essentiellement d’enseignants-chercheurs collaborant à la vie organique du centre sans pouvoir être détachés entièrement pour la recherche; la possibilité a été ouverte avec la promulgation du statut du chercheur permanant en 2008.

La médiatisation outrancière du dissensus interne et des rivalités externes avec l’évitement du débat au sein des instances légitimes du centre que sont le Conseil scientifique et le Conseil d’administration et le Comité de rédaction de la revue, dû à une minorité de collègues pourtant largement associés à la vie de l’institution. Rapport dénonciatif avec procès d’intention en juin 1998 à la Direction de a coordination de la recherche (DCR), relayé par un brulot me visant personnellement en décembre 1998 et suivi par une cabale médiatique sans précédent mais qui a provoqué une mobilisation aussi sans précédent que cela soit en provenance des collègues enseignants chercheurs d’ici et d’ailleurs, mais également des administratifs non en reste de ces actions. En réalité les réalisations et l’engouement provoqués par le dynamisme de l’équipe du Crasc a provoqué irée et crise de ceux et celles qui se pensaient au-dessus de leurs pairs, et ce en usant y compris de la stigmatisation, voire de la volonté de destruction de l’institution qui prenait forme.

Dans ce contexte, celui du socio-politique, il est utile de rappeler que 1997 a été l’année des massacre collectifs de civils sans précédent: voitures piégés, bombes assassinats. Nous citerons Rais le 29 Aout avec 200 à 300 morts; Beni Messous le 6 sept suivi le 22 septembre par Bentalha; Ramka 2 janvier 1998, massacres commis et revendiqués par le GIA visant à créer un climat de terreur. Ces massacres collectifs ont accompagné les assassinats ciblés comme celui le 26 janvier 1997 d’Amel Zanoune Zouami étudiante en droit égorgé dans son cas pour avoir refusé de porter le voile. Depuis 1992, les lettres de menace arrivant régulièrement à la direction et à de nombreux collègues n’ont pas abouti au résultat escompté: celui de créer une psychose et un climat de panique et de tétanisation.

Il nous faudra signaler aussi la pression exercée dans un contexte de terrorisme au travers des lettres de menaces personnalisées mais aussi des caricatures dans la presse nous représentant comme des divulgueurs de données ou pour d’autres, présentée comme les suppôts du pouvoir.

insaniyat_94-small5003/Les défis à relever 

Ils sont essentiellement au nombre de trois.

D’abord, celui de sortir de l’enfermement intellectuel imposé par la situation de violence et donner espoir à tous ceux qui sont restés au pays et sens de l’enjeu à maintenir une activité de recherche dans une ambiance quasi hystérique et mortifère perdurant jusqu’aux années 2000.

Puis celui de contribuer à la construction et consolidation d’une communauté scientifique des SHS en Algérie avec le soutien et l’accompagnement des collègues universitaires exerçant dans les universités et centres de recherche aussi bien dans le pays qu’à l’étranger. Depuis la naissance de la revue en 1997, le processus d’évaluation des textes à publier demeure un défi constant dans un environnement fluctuant. Une des réalités à laquelle se confronte Insaniyat est dans la disponibilité aléatoire de la ressource humaine scientifique en arabe et en français. L’épreuve est d’autant plus problématique depuis que l’institution de la langue anglaise s’impose en termes de primauté dans les règles internationales de classement des revues.

Et enfin celui de prioriser la publication des résultats des travaux de terrain et aider à faire connaitre, par le biais de la traduction, des auteurs et leurs travaux en instituant une véritable circulation entre les langues. Pour nous il ne devait pas y avoir d’obstacle linguistique aux échanges et à la constitution d’une communauté scientifique. Ce que reflète d’ailleurs largement le contenu de nos publications, et notamment la Revue Insaniyat. Cependant Insaniyat, appelée de plus en plus à intégrer des jeunes chercheurs, sera confrontée à un examen portant sur la capacité à contrôler les indicateurs d’évaluation, dans la réalisation de la sélection d’articles de haute qualité. L’édition pour l’écrivant peut ne pas être liée à l’obtention d’un prestige scientifique qui atteint simultanément l’objectif de qualité sur lequel parie la revue, mais plutôt à la satisfaction des exigences d’une promotion de carrière, ce qui affecte souvent la qualité du produit.

homepageimage_en_usEn guise de conclusion

Nous avons fait ce que nous pensions devoir faire pour la promotion de la recherche dans notre pays; et chaque réalisation et avancée nous donnait un nouveau souffle.

Modestie mise à part, le CRASC a contribué à structurer et fédérer la communauté scientifique y compris par les initiatives que nous avons prises en matière de formation (Post-graduation 1996 avec l’université de Constantine  autour de l’équipe que nous avons mobilisée avec nos regrettés Claudine Chaulet, Brahim Salhi, Adel Fouzi, Abed Bendjelid, Fanny Colonna, entres autres et en 2006 avec le montage à l’époque d’une expérience originale qui était l’Ecole doctorale nationale en anthropologie avec 6 universités et dont une partie de l’équipe pédagogique est toujours parmi nous aujourd’hui).

Le centre a participé à structurer le champ de la recherche en SHS par ses activités mobilisant la multidisciplinarité, le bilinguisme voire le plurilinguisme, l’ancrage national et l’ouverture sur le potentiel scientifique en activité à l’étranger avec dès 1997 la publication de 3 numéros par an et passant en 2004 à 4 numéros/an Insaniyat classée au rang «B»; ses débats académiques réguliers, ses publications [4] de revue avec Insaniyat comme épine dorsale, l’ARB; ses ouvrages, ses cahiers et sa contribution à l’expertise. 

«L’OpenEdition a été une grande avancée dans la diffusion et l’accès au savoir scientifique et sa diffusion à travers le monde, elle a permis de mettre à la portée de tous les pays et en particulier des chercheurs des pays du Tiers-Monde fortement pénalisés par le manque de moyens mais aussi le manque de production locale de savoir et d’échange. Il faut rappeler que l’OpenEdition n’a émergée qu’à partir de 1999. Au début des années deux mille, à cette époque, chez nous l’accès à Internet était restreint, peu maitrisé».  

Insaniyat est une belle aventure collective, de complicité humaine et professionnelle et où le respect de l’autonomie était garantie par un engagement éthique et moral de la direction de publication créant par la une atmosphère de convivialité, de respect et d’encouragement permanent. Autant d’acquis à préserver et à développer à l’avenir.

Notre optimisme entêté a certainement perturbé voire dérangé tous ceux qui ne se sont pas inscrits dans une approche de partage et de prospective. C’est pourquoi nous devons aujourd’hui réaffirmer notre reconnaissance à tous ceux encore vivants ou disparus qui depuis une trentaine d’années sinon plus, ont contribué à cette revue, qui tend à se poursuivre malgré les perturbations et les aléas de la transmission générationnelle.  

Dialoghi Mediterranei, n. 63, settembre 2023 
[*] Abstract
Insaniyat è una rivista algerina di antropologia e scienze sociali che, nata nel 1997, ha pubblicato 100 numeri ed è impegnata a promuovere e coordinare attività di ricerca sul campo. Ampiamente aperta alle diverse discipline che hanno per oggetto l’uomo e la società, si inserisce nel vasto progetto antropologico. Insaniyat riferisce del lavoro svolto su tutto il territorio nazionale algerino da ricercatori che lavorano nell’ambito di progetti avviati da istituti di ricerca. Cerca anche di costituirsi come un crocevia accogliente per altri scienziati in Algeria o all’estero, curando la multidisciplinarietà, il bilinguismo e il plurilinguismo, l’ancoraggio nazionale e l’apertura al potenziale scientifico in attività all’estero. Dal 2004 è un trimestrale ed è classificato alla fascia «B»; regolari sono i suoi dibattiti accademici, la pubblicazione di quaderni e il suo notevole contributo alla vita culturale del Paese. Nella riflessione che ricostruisce la storia di Insaniyat, sono sviluppati tre punti focali, essenziali quando si tratta di analizzare il processo che ha dato origine alla nascita di una rivista con un’ambizione accademica di riconoscimento internazionale, tre input che permettono di apprezzare le condizioni in cui è stata creata Insaniyat: Contesto, Vincoli e Sfide.
OpenEdition ha rappresentato un grande passo avanti nella diffusione e nell’accesso alla conoscenza scientifica e alla sua diffusione nel mondo, ha permesso di metterla a disposizione di tutti i Paesi e in particolare ai ricercatori provenienti da Paesi del Terzo Mondo fortemente penalizzati dalla mancanza di mezzi ma anche la mancanza di produzione locale di conoscenza e di scambio. Va ricordato che OpenEdition è nata solo a partire dal 1999. All’inizio degli anni 2000, in quel periodo, nel nostro Paese, l’accesso a Internet era limitato e poco controllato.
Insaniyat è una grande avventura collettiva, di complicità umana e professionale e dove il rispetto dell’autonomia è stato garantito da un impegno etico e morale da parte della direzione della pubblicazione, creando così un clima di convivialità, rispetto e incoraggiamento permanente. Tanti beni da preservare e sviluppare nel futuro. 
Note
[1] Workshop Insaniyat tenu le 13 mai 2023 au siège du Crasc (Oran-Algérie)
[2] Comme signalé par Rémi Barré et all, dans le livre Management de la recherche: enjeux et perspectives, De Book, 2007.
[3] «Insaniyat: Etat des lieux et perspectives», in Revue Insaniyat: Algérie 60 ans après, 2023, n° 100.
[4] Parmi les publications, nous citerons:  Quel avenir pour l’anthropologie en Algérie, sd. F.  et K. Adel, N. Marouf, ed. CRASC, 2002; Etat des savoirs en sciences humaines et sociales, sd. N. Benghabrit-Remaoun et M. Haddab, éd. CRASC, 2008; Avenir des sciences sociales dans le monde arabe? Crasc, Centre d’études de l’unité arabe, Conseil arabe des sciences sociales au Liban, 2014. (Ouvrage en arabe).   
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Nouria Benghabrit-Remaoun, ex direttrice del CRASC (Centro di ricerca in antropologia sociale e culturale) e co-fondatrice della rivista Insaniyat. È una sociologa specializzata in questioni educative.

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